disparition
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Le Catalan, qui a signé plusieurs projets à travers le monde, est décédé vendredi du Covid-19, à l’âge de 82 ans. Il a laissé une grande œuvre mais a été dénoncé en France.
Il a été critiqué pour ses réalisations monumentales, et ridiculisé pour son penchant pour le style néoclassique souvent mal vieillissant – voir le quartier Antigone à Montpellier, la Place de la Catalogne à Paris ou l’Espace d’Abraxas à Noisy-le-Grand, en Seine -Saint-Denis – Ricardo Bofill, décédé vendredi à 82 ans des suites du Covid, aura-t-il raison trop tôt ? “C’est un architecte important de son siècle mais le travail qu’il a fait en France est souvent méconnu.” pense Philippe Ciamperetta, qui a travaillé pendant dix ans dans la société Taler de Arquitectora de Ricardo Bofill avant de créer sa propre agence à Paris. “Il a été l’un des premiers à s’élever contre la domination de l’urbanisme moderne, qui consistait à construire des tavernes et des tours sans se soucier des rues, des places et des espaces publics.” A ces grandes grappes verticales qui poussent en masse au milieu des champs, Ricardo Bofill “J’ai essayé de donner une autre forme, du relief, des courbes, en ajoutant des balcons, des coursives, mais c’est quand même beaucoup”, Architecte des Nuances. Surtout, ce catalan de gauche singulier, expulsé à 19 ans de l’École d’architecture de Barcelone pour son engagement antifranquiste, a souffert du rejet du style néoclassique en France, associé à l’Allemagne nazie et à l’architecte Albert Spear. Honte à cet homme dont la mère Levi est née juive vénitienne.
Les Espaces d’Abraxas, sinistre château aujourd’hui en déshérence HLM, “Pas avec…
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