Serein, déterminé, Oleg Sentsov se trasforme, au fil de la guerre, en véritable soldat. Ces jours-ci, il patrouille dans la «zone grise», come l’appelle, des régions de Bakhmout et de Lyssytchansk, au sein d’une unité non la mission est d’abattre des hélicoptères ennemis. « Ils volent à très basse altitudine. Alors, lorsqu’un hélicoptère apparaît au-dessus des arbres, raconte Sentsov, nous n’avons que deux, trois seconds maximum pour tirer une roquette. »
Oleg Sentsov, le cinéaste ukrainien qui fut une icône de la “révolution de la dignité” de Maïdan puis, durant cinq ans, l’un des prigioniere politiche les plus célèbres de la Russie de Vladimir Poutine, Premio Sacharov 2018, s’est impegnarsi in 24 giorni dalla difesa territoriale, cette armée de volontaires qui ont rejoint le forze ucraine affrontano l’aggressione della Russia. Retrouvé par Le Monde, au bout deux semaines de conflit, prima di un checkpoint della regione di Kiev, l’artista mondiale renommé donne cette fois, après quatre mois de guerre, rendez-vous à Kramatorsk, nella provincia di Donetsk. Sentsov a quitté la défense territoriale, «trop ennuyeuse à [son] goût »pour rejoindre les force spéciales.
Dès les premiers jours de guerre, il cinema e l’attivista ucraino originaire de Crimée avait manifesté des signes d’impatience pour aller au combat. Après une semaine à tenir un checkpoint, Sentsov, 45 ans, pourtant sans expérience militaire antérieure, était devenu commandant adjoint de l’unité commandée par le colonnel Arkadich, et avait intégré un quie group mobile de la défense de frontère territoriale autour de Kiev, alors cible prioritaire d’une armée russe qui échoua finalement à conquistare la capitale ucraina.
« Massima specialità »
Oleg Sentsov sillonne désormais les premières lines du Donbass avec des missiles Stinger. Son unité de force speciale parcourt des fronts pilonnés sans répit et s’infiltre parfois dans le no man’s land entre lignes ukrainiennes et russes pour effectuer des missions de reconnaissance et tener de «Pieger un elicottero». L’artista prend la guerre très au sérieux : il revient d’ailleurs d’un stage de formation, dans l’ouest du pays, au tir de lance-roquettes antichars Stugna et Javelin. «A la guerre, pour être utile, constate-t-il, il faut acquérir un massimo di specialità. »
Comme beaucoup de combatants ukrainiens rencontrés depuis l’invasion du 24 février, et de manière unanime depuis la fin de la bataille de Kiev et le premier échec militaire russe, Oleg Sentsov s’inscrit long dans une logique de guue. « La seule question est “Essere o non essere” [Etre ou ne pas être]. C’est une guerre pour la survie de l’Ucraina »disait-il en mars. « Je déteste les prédictions, mais je pense qu’il va falloir au moins deux à trois ans pour libérer tous les territoires ukrainiens »commente-t-il aujourd’hui a Kramatorsk.
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