sabato, Novembre 23, 2024

Miss France 2024, élue aux cheveux courts, revendique la “diversité” des femmes

Yves Gilles, candidat Miss Nord-Pas-de-Calais, a été élu samedi soir Miss France 2024, succédant à Indira Ambiot (Miss Guadeloupe).

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Miss Nour Pas-de-Calais a été élue Miss France 2024, samedi soir à Dijon, devant 5.000 fans qui croient encore au “conte de fées” face aux accusations de concours “sexiste”, renforcées par un récent tribunal. . Condamner les photos de candidats photographiés seins nus en 2018.

Eve Gilles, 20 ans, originaire de Dunkerque, a fait de sa nomination un symbole de la « diversité » féminine. Elle a déclaré lors du concours de beauté : « Personne ne devrait dicter son identité », estimant que ses cheveux courts diffèrent des autres filles, qui ont toutes les cheveux longs.

La nouvelle « Reine de beauté », qui succède à Indira Ambiot – Miss Guadeloupe – a été élue par les téléspectateurs pour la moitié du classement, et par un jury de sept femmes pour l’autre moitié. La jeune femme a été choisie au terme d’un grand « spectacle », selon les mots de Jean-Pierre Foucault, 76 ans et animateur depuis 1995.

“Elle me fait rêver ! Depuis toute petite, je n’ai jamais raté une soirée”, témoigne Emma de Dijon, 22 ans, venue dans la plus belle robe à paillettes pour enfin assister à la compétition dans sa ville, au lieu de se contenter de regarder sur TF1. “Les miss ont une chance incroyable. C’est un conte de fée”, s’est exclamée son amie Sylvie, 23 ans, incapable de prendre place dans l’auditorium du Zénith.

Mais le concours intervient après qu’un tribunal de Lille a condamné mardi la filiale de TF1, e-TF1, et Endemol, qui dirigeait alors Miss France. En cause, la diffusion par près de huit millions de téléspectateurs d’images de deux jeunes filles régionales, photographiées seins nus le 15 décembre 2018, par une caméra installée à leur insu.

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Les organisateurs se sont excusés pour ce « contretemps », mais ce contretemps ajoute à la polémique autour du concours de beauté, qui reste fortement critiqué malgré quelques réformes.

Miss France, aujourd’hui centenaire, est devenue un symbole de « réussite », comme l’affirme l’association Miss France. «C’est un ascenseur social», affirme sa présidente, Alexia Laroche-Jobert, en parlant des femmes devenues «des femmes d’affaires, des médecins ou encore des gestionnaires».

Elle souligne que les normes ont également été « mises à jour ». La candidate n’a désormais plus de limite d’âge supérieure et peut être transgenre, mariée, mère, ou encore tatouée. Un seul candidat s’est présenté jusqu’à présent. Elle a échoué aux élections Miss Paris 2022.

Ces petites révolutions ont fait trembler le célèbre chapeau de Geneviève de Fontenay, figure historique des concours de beauté. Décédée en août à l’âge de 90 ans, elle sera honorée samedi soir, jetant un modeste voile sur les liens houleux qu’elle entretenait avec l’organisation actuelle du concours.

Soirée des Miss “Toujours un succès”

Mais cette « évolution » est encore loin de satisfaire les féministes. “C’est du ‘lavage féministe’ : nous sommes toujours dans une élection très misogyne”, a déclaré Melinda Bizzri, de la Ligue des droits de l’Homme de Dijon, qui a appelé au boycott de la cérémonie avec plusieurs autres associations. Elle affirme : « Les femmes s’exploitent tout au long de leur vie pour atteindre ces normes imaginaires, selon des schémas qui mettent très longtemps à démanteler. »

“Miss France reste sexiste en termes de catégorisation des femmes en fonction de standards de beauté”, renchérit Violène de Phillips, porte-parole d’Osez le féminisme.

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Pourtant, chaque concert figure parmi les plus regardés sur TF1 (7,1 millions de téléspectateurs l’an dernier).

Virginie Spies, analyste des médias à l’université d’Avignon, explique à l’AFP qu’une soirée de concours de beauté “est toujours une réussite car c’est avant tout un divertissement”. Mais ce succès est en partie dû au «haine policing», c’est-à-dire «surveiller ce qu’on n’apprécie pas forcément pour pouvoir le critiquer», estime Virginie Spies.

C’est une “culture populaire”, a défendu le maire socialiste de Dijon, François Ribsamin, lors du conseil municipal du 25 septembre, où l’arrivée des femmes a été vivement critiquée.

“Cette émission véhicule une image encore sexiste de la femme, non seulement à l’attention des petites filles et des téléspectateurs adolescents, mais aussi à l’attention des petits garçons et des téléspectateurs adolescents”, a dénoncé l’assistant municipal pour l’égalité des sexes Keldin Patai (majorité présidentielle). ).

Avec l’Agence France-Presse

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