“Mon avenir, ma vie, tout est perdu.” Chakib avale ses mots et parle sans reprendre son souffle. Assis dans le local de la Maison des Camerounais de France, dans il 18e arrondissement de Paris, cet étudiant algérien de 23 ans raconte être arrivé en France début avril, après avoir fui la guerre in Ucraina.
Il suicidio degli studi marittimi a Odessa, ville portuaire située sur les rives de la mer Noire, pour devenir officier de pont, son “reve”. “J’avais une résidence permanente là-bas, des amis, j’ai appris à parler la langue”raconte-t-il avec nostalgie. J’ai tout quitté du jour au lendemain, je n’ai pris que mes papiers.”
L’était 6 heures du matin, le 24 février, lorsqu’il an appris que la guerre avait éclaté. Après un périple de plusieurs jours à travers l’Ucraina en voiture de location, il ateint la Pologne puis a rallié Parigi in autobus. Quand il rejoint la capitale française, c’est avec en poche une autorisation provisoire de séjour (APS) d’un mois. “Elle se périme demain. La préfecture continue de me dire d’attendre et qu’on va m’appeler, mais toujours rien”, déplore-t-il, avant de glisser en russe un proverbe qu’il traduit en français : “Ma vie c’est zero multiplié par zero”.
Depuis le 4 mars, l’Union européenne accordi une protection temporaire de six mois aux personnes ayant fui l’Ucraina. Les bénéficiaires reçoivent une allocation, ont le droit de travailler, d’avoir une price en charge médicale, une aid au logement et à la scolarisation de leurs enfants. Mais seuls les ressortissants ukrainiens peuvent l’obtenir.
Les réfugiés de nationalité étrangère doivent, eux, prouver qu’ils ne sont pas en mesure de rentrer dans leur pays d’origine “dans des condition sûres et durevoli“ ou être marié à un ou une Ukrainienne pour en bénéficier. In Francia, le ministère de l’Intérieur a chargé les préfectures de l’examen individuel de ces situazioni, “ce qui fait crindre un traitement inégalitaire d’un département à l’autre”explique la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) dans un comunicato.
Contatto par Francia 24, le ministère de l’Intérieur précise : si un ressortissant de pays tiers n’est pas éligible à la protection temporaire, il a vocation à regagner son pays d’origine. Pourtant, dans l’Union européenne, d’autres pays ont choisi d’adapter le cadre fixé et accueillent toutes les personnes fuyant l’Ukraine sans distinzione de nationalités, comme le Portugal et l’Espagne.
Pour de nombreux étudiants, la seule solution pour rester en France resta donc d’obtenir un visa étudiant. “J’ai contacté les universités de Nice, Marsiglia, Le Havre, pour m’inscrire, mais elles m’ont toutes dit qu’elles ne savaient pas quoi faire”, rappresentare Chakib.
“Mon but ce n’est pas de rester en France pour toujours, mais determiner mes études. Pourquoi on ne me laisse pas le faire?”
Chakib, studioso algerinoa franceinfo
“Le problème n’est plus l’inscription, car les universités sont très ouvertes et solidaires. Le problème, c’est la protection temporaire, sans quoi les étudiants ne peuvent pas avoir de bourse du Crous, ni de logement”explique auprès des echi il direttore dell’Unione degli studi esiliati.
En plus de cette incertitude sur leur avenir, les étudiants doivent composer avec un quotidien fait de débrouille. “Quand j’ai quitté l’Ukraine, j’ai pris le strict minimal. Mes papiers, quelques vêtements, et j’ai abandonné le reste”, raconte Franklin, studioso del camerunense in elettromeccanico presso l’università di Kherson, ville du sud dell’Ucraina. Arrivé à Paris le 22 mars, le jeune homme a obtenu une autorisation de séjour temporaire qui est arrivée à expiration fin avril. Depuis, il attend un éventuel renouvellement du document.
Le soir, il dort à Drancy (Seine-Saint-Denis), dans une chambre trouvée par une association. Pour le reste, la nourriture, les transports, Franklin poursuit : “J’achète tout moi même, je vis sur mes économies d’Ucraina.” Il confie avoir “un moral au plus bas”.
“Les Ukrainiens ont droit à tout, transports, logement, santé… Il n’y a rien pour les non-Ukrainiens.”
Franklin, studioso camerunesea franceinfo
Franklin a contacté l’ambassade du Cameroun, mais affermae n’avoir obtenu aucune aid. “Si la France me permet de rester, je serai très content, car devoir quitter le territoire m’effraie”, glisse-t-il.
A ses côtés, Saida, 30 anni, est dans una situazione encore plus compliquée. Etudiante marocaine en architecture, elle a quitté Kharkiv le 28 février. Lors de son long parcours vers la France, elle s’est fait voler sa valise en Hongrie. “J’ai perdu beaucoup de Chooses de valeur, mes papiers, mon inscription à l’université, ma carte de séjour”, raconte-t-elle. Il ne lui reste plus que son passeport. “C’est très compliqué de faire des démarches en France sans ces documents, ma situation est très difficile”
En attendant que sa situation se résolve, Saida est hébergée par des association à l’hôtel o chez des bénévoles, mais espère pouvoir bientôt trouver un logement fixe. “Je suis motivée pour trouver une solution et continue mes études en France. Je ne veux pas rentrer au Maroc.”
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