Brut
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Dans une longue interview accordée au magazine d’extrême droite Kosur, l’actrice a réitéré son soutien à Roman Polanski. Non seulement cela défend-il « l’honneur du réalisateur », mais cela alimente également la stigmatisation associée au mot « victime ».
L’insulte est frontale et clignote en bleu plat sur la Une du magazine Conférencier : Le mouvement #MeTooCinéma fera comme “Fête des idiots”. Dans les pages, Fanny Ardant ne se contente pas de se présenter et de défendre “Honorez Roman Polanski” Elle est accusée de violences sexuelles par une dizaine de femmes, mais elle tire allègrement, avec le soutien de la philosophe et psychanalyste Sabine Prochouris – auteur d’un ouvrage défendant la réalisatrice – sur les victimes de violences sexuelles. Fanny Ardant, aux côtés de la rédaction du magazine, insulte indirectement les 160 000 enfants et 217 000 femmes qui en sont victimes chaque année (1).
Une avec Fanny Ardant “Pour l’honneur de Roman Polanski” et “Contre le maccarthysme Metoo” et traitant les victimes de Metoo Cinéma de “putes”… On y est ? 🤢 pic.twitter.com/AJe8JAwu3y
– Marie Lemonnier (@MariLemonnier) 4 juin 2024
“Je n’ai jamais voulu être une victime” Il annonce fièrement que le héros du nouveau film de Roman Polanski, le palais. Évidemment, il faut quand même le rappeler : « victime » n’est pas un gros mot. « Victime » n’est pas une étiquette avec laquelle les femmes choisissent de s’étiqueter. Être ou être victime n’est pas un choix. Ce n’est pas une plainte. Être victime, c’est supporter seul ou presque le poids de la violence, sachant qu’une grande partie de la société tentera de la nier. Être victime, c’est crier dans le vide, alors que la justice classe 86 % des plaintes pour violences sexuelles. Être une victime, c’est juste ça