Il ne s’est jamais remis de la mort de son fils Dodi, le 31 août 1997. Vingt-six ans plus tard, en un jour, l’homme d’affaires égyptien Mohamed Al-Fayed, père de la dernière compagne de la princesse Diana, est décédé à l’âge de 94 ans.
” M.je Mohamed Al-Fayed, ses enfants et petits-enfants tiennent à confirmer que son époux bien-aimé, leur père et grand-père Mohamed est décédé paisiblement à l’âge du mercredi 30 août 2023.» a déclaré sa famille dans un communiqué publié par le club de football anglais de Fulham, qui a appartenu à l’homme d’affaires entre 1997 et 2013.
Il a vécu une retraite longue et enrichissante entouré de ses proches. La famille a demandé que leur vie privée soit respectée pour le moment.ajoute le texte.
Il accuse la reine d’avoir ordonné l’accident mortel
Mohamed Al-Fayed a été bouleversé par la mort de son fils Dodi, dans un accident de voiture à Paris avec la princesse Diana, il y a vingt-six ans. Après la mort du couple, qui a choqué le monde en raison de l’immense popularité de Diana, il a été affirmé à plusieurs reprises qu’ils avaient été assassinés dans le cadre d’un complot orchestré par l’establishment britannique. Il a accusé la reine Elizabeth II et son mari, le prince Philip, d’avoir ordonné l’accident de voiture mortel. Il a affirmé que Diana était enceinte et envisageait d’épouser son fils, et que la famille royale ne pouvait pas tolérer que la princesse épouse un musulman.
L’enquête a conclu que Diana et Dodi sont morts à cause de la conduite imprudente du conducteur de la voiture poursuivie par les paparazzi.
La relation du milliardaire avec la famille royale britannique a récemment été décrite dans la cinquième saison de la série. la Couronne, sur Netflix. On le voit tenter de se rapprocher de la Reine, puis il rencontre Lady Di.
Une rencontre décisive avec Adnan Qashoggi
Mohamed Al-Fayed est né le 27 janvier 1929 dans une modeste banlieue d’Alexandrie, fils d’un enseignant. Il a débuté sa carrière comme vendeur de limonade puis comme vendeur de machines à coudre. Et c’est sa rencontre avec Adnan Khashoggi, le futur marchand d’armes saoudien, qui a changé sa vie. M. Al-Fayed, drôle et charismatique, a séduit la sœur de M. Khashoggi, Samira, qu’il a épousée en 1954. De ce court mariage de quatre ans est né Emad El-Din, plus connu sous le nom de « Dodi ».
Son beau-frère le met en relation avec l’une de ses sociétés d’exportation de meubles au Royaume d’Arabie Saoudite. De retour en Égypte, il crée sa compagnie maritime avant de devenir, en 1966, le conseiller financier du sultan de Brunei, l’un des hommes les plus riches du monde. Ayant dû quitter son pays suite à la nationalisation de Nasser, M. Al Fayed s’est installé à Londres au début des années 1960.
Intermédiaire dans de nombreuses transactions, Al-Masri devient rapidement maître d’une importante fortune qui lui permet d’acheter l’hôtel Ritz à Paris en 1979 avec son frère Ali. Après une bataille acharnée, le duo reprend Harrods en 1985 sous le nez de Tiny Rowland, un autre homme d’affaires qui les accuse d’avoir racheté cette institution britannique de la capitale du sultan de Brunei. Une enquête conclura en 1990 que les frères Fayed avaient menti sur leurs véritables ressources financières.
L’homme d’affaires qui rêvait de se reposer dans une sanctuaire de verre sur le toit d’Harrods a fini par vendre sa boutique au Qatar en 2010. La somme, gardée secrète, s’élevait à environ 1,7 milliard d’euros, soit plus du double de sa mise initiale.
Bien qu’il ait passé une grande partie de sa vie au Royaume-Uni – où il a notamment acquis un château en Écosse – Mohamed Al-Fayed s’est vu, à sa grande frustration, refuser à plusieurs reprises la citoyenneté britannique. La justice l’a même affirmé en 2000 “un problème de personnalité publique”. Une insulte indélébile pour ceux qui se considéraient comme des maîtres.
Mais en accusant sans relâche et sans preuves la famille royale britannique d’avoir commandité l’accident de voiture mortel de Diana et Dodi, il signe son bannissement du pays. Après trente-cinq ans outre-Manche, il s’installe quelques mois à Genève puis, en 2004, à Monaco, havre de paix des grandes fortunes.