“Mon frère”, “L’Envie d’aimer”, des titres cultes qui ne circulent plus entre Elie Chouraki et Pascal Obispo. Entre amis d’hier, l’écart ne cesse de se creuser. De retour au tribunal, leur différend sur les Dix Commandements doit être résolu… alors que le chanteur présente Les Dix Commandements – Le Désir d’Amour, un spectacle basé sur des chansons écrites pour la série de comédies musicales révolutionnaire. Les années 2000 – dont il a écrit la musique – le réalisateur voit la couleur rouge.
Lui-même souhaitait reprendre la comédie musicale en 2025 à l’occasion de ses 25 ans. Elie Shouraki a décidé de porter plainte pour violation du droit d’auteur, contrefaçon de marque, concurrence déloyale et piratage informatique. Le réalisateur et sa société 7 Art attaquent en justice COMM, producteur de ce nouveau spectacle dont la tournée des Zéniths est prévue le 9 mars 2024 – avec une halte prolongée du 5 au 27 juin à la Seine Musicale près de Paris – et dont les billets sont déjà en vente.
L’avocat du directeur a déposé le 28 septembre une requête en assignation à jour fixe, une mesure d’urgence qui doit être autorisée par un juge. Ce qui s’est produit le lendemain. Outre une indemnisation s’élevant à environ 426 mille euros, Shouraki demande que l’exploitation de cette offre et l’usage de la marque « Dix Commandements » soient interdits, sous peine de lourdes sanctions.
Si la dernière tentative de médiation imposée par le juge avant le 20 octobre échoue, une audience de plaidoiries se tiendra le 7 décembre au tribunal de Paris avec tous les coauteurs de l’ouvrage original. Pascal Obispo pour la musique, Patrice Guiraud et Lionel Florence pour les paroles, mais aussi Albert Cohen, coproducteur à l’époque, qui, selon le communiqué de la SACD, a participé à l’émission et apparaît donc en mission et doit être prévenu par la fin de semaine.
“Nous faisons un tout nouveau spectacle.”
Contacté mardi 3 octobre, Pascal Obispo n’a reçu aucune documentation et n’a pas souhaité faire de commentaire. Le coproducteur du nouveau spectacle ainsi que pour les années 2000, Albert Cohen, confirme qu’il n’a pas non plus reçu la mission. Mais il a réagi. Il a ajouté : « Je regrette que la presse ne nous connaisse pas, mais cela ne me surprend pas de la part de nos interlocuteurs. »Elie Shouraki), qui essaie de faire du bruit en notre faveur, siffle. Ayant fait ce métier depuis quarante ans et produisant des spectacles depuis vingt-cinq ans, vous imaginez bien que je n’entreprendreais pas une production à plusieurs millions d’euros, face à autant de monde, de talent et de notoriété, sans prendre des précautions élémentaires. Il a indiqué avoir consulté « plusieurs avocats hautement spécialisés dans le domaine de la propriété intellectuelle » et a souligné : « Nous sommes dans notre droit. »
Il poursuit : “La justice tranchera, mais je suis serein”. Nous faisons un tout nouveau spectacle, qui n’a absolument rien à voir avec l’original de 2000, que j’ai coproduit. Ça s’appelle Les Dix Commandements – Le Désir d’Amour, et c’est une nouvelle production (CDécerné à Giuliano Peparini, auteur de “1789, les amants de la Bastille” ou “Roméo et Juliette”)Avec une nouvelle chorégraphie, un nouveau casting et de nouveaux costumes. Le seul point commun, ce sont les chansons de Pascal Obispo, qui en est l’auteur et propriétaire, et composées par Patrice Guerau et Lionel Florence, qui sont parmi nous. »
“Nous utilisons ces chansons avec leur consentement et celui de Sasim (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, qui gère les droits d’auteur). » En septembre, Pascal Obispo disait dans Match parisien “Flick” l’histoire. “J’ai ajouté des chansons inédites qui donneront un nouveau souffle”, a-t-il expliqué.
Querelle profonde
« L’œuvre musicale est une œuvre globale, avec des éléments indissociables », précise Elie Shouraki. En 1999, j’ai eu l’idée de ce spectacle et j’ai constitué autour de moi une équipe : Sonia Rykiel pour les costumes, Kamel Wali pour la chorégraphie, Giantetto Burcellaro pour les décors et Pascal Obispo pour la musique. Nous avons réalisé ensemble une création collective et ne pouvons être séparés les uns des autres. Nous n’avons jamais vu une comédie musicale ressusciter en changeant tout sauf la musique. Ils me diront : et autres Starmania ? Oui, mais cela s’est fait avec l’accord de tous. »
Là, il n’y a pas d’accord. La profonde brouille entre Elie Couraki et Pascal Obispo est certainement en cause. Leur amitié n’a pas pu résister au succès massif, aux deux millions d’albums vendus et à un tel culte de 2000 à 2006. “Au début, tout va bien, puis l’argent arrive et puis ça devient un désastre”, élude Shouraki lorsqu’on lui demande pourquoi. ça arrive ? Depuis, les deux hommes sont à couteaux tirés et lorsque le réalisateur a refait le spectacle en 2016 à Bercy, il l’a fait sans obtenir le feu vert. Le chanteur tente de l’arrêter, mais il refuse.
« Pascal utilise sa musique pour chanter et donner des concerts, et bien sûr, ils ont fait ça avec Notre-Dame – Parismais une fois qu’on a fait la comédie musicale, c’est… les dix Commandements« Les gens le connaissent depuis 25 ans », confirme Shouraki. Il faut dire que l’on parle dans les médias du « retour du culte musical ». Dans les vidéos promotionnelles, on trouve également une référence au « retour sur scène ». Dès lors, le retour de ce qui s’y trouvait, sans compter le titre très proche de l’original – “Les Dix” écrit “10” – “est déroutant”, note Elie Shouraki, qui dénonce la “copie fausse et endommagée”.
“Moi, ils veulent m’effacer, mais personne ne m’effacera !”
« 7 Art est propriétaire de la marque Les Dix Commandements », précise Charles Morel, l’avocat du réalisateur. Elle a investi dans le spectacle pour qu’il ait son propre succès et sa notoriété dont COMM bénéficie aujourd’hui de manière injustifiée.
En août dernier, lorsqu’il avait adressé au chanteur et à ses partenaires une mise en demeure de tout arrêter, El-Shouraki avait dénoncé sur Facebook une « tentative de pillage ». » « J’ai mis ma maison et mon catalogue de films sur la carte, ce spectacle, et je l’ai soutenu artistiquement et financièrement, et j’ai pris des risques énormes », dit encore Elie Shouraki qui a appris par hasard l’existence du projet de film. Pascal Obispo.
« On ne joue pas comme ça avec la vie des autres », crie le réalisateur. Kamel et sa chorégraphie, on l’efface ! Giantito et son décor, ainsi que Sonia et ses costumes, ont également été scannés ! Ils veulent m’effacer, mais personne ne m’effacera ! C’est du pillage. C’est triste de devoir aller devant les tribunaux, mais c’est malhonnête. »
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