Producteur de génie dont la vision et la créativité ont amplifié le talent des principaux personnages de la musique jamaïcaine (Bob Marley, Max Romeo, Junior Morphine, Congos…), Lee “Scratch” Perry, a impressionné la famille reggae, musiciens et ingénieurs du son, conquis par la science de l’enregistrement et du mixage. Il est décédé dimanche 29 août, à l’âge de 85 ans, dans un hôpital de Lucia, une ville côtière de la côte nord de l’île.
Lee “Scratch” Perry a également joué un personnage quelque peu accroupi, qui est aussi un artiste mystique qui ressemble à un professeur excentrique, avec ses cheveux et sa barbe teints en orange, et ses bijoux et couvre-chefs improbables. Dans le documentaire La vision du paradis de ScratchberryRéalisé par Volker Schäner en 2016, il affirme avoir d’abord existé en tant que poisson avant de se réincarner en humain et prétend dialoguer avec les esprits…
Salvador Dalí de Doub pour certains, “Le magicien du reggae” pour les autres, “Lee Berry se renouvelle sans relâche, et toujours surprenant, avec son oraison parlée,” Parlez-nous de lui, en 2019, du groupe de doublage alsacien ERM (Easy Riddim Maker), qui l’a accompagné sur scène lors de sa venue en Europe. Certains de ses fans le considéraient comme un artiste, producteur et ingénieur du son à part entière – « L’un des premiers à créer des boucles, il a utilisé des échantillons inspirés de n’importe quel son externe, pour créer plusieurs couches de sons et de hauteurs » – Chanteur, parolier, compositeur.
« Il est difficile de comprendre la complexité du personnage en se concentrant uniquement sur son travail musical car son inspiration est tellement prolifique en termes de sculpture, de dessin, d’écriture ou même d’expression physique. Selon les auteurs de Teamwork ambassadeurs du reggae. La légende du reggae (Lune à la surface, 2016).
“Le génie de la musique enregistrée”
Lee Berry, né dans une famille pauvre sous le nom de Rainford Hugh Berry le 20 mars 1936 à Kendall, en Jamaïque, a déclaré qu’il avait tout appris dans la rue. A Kingston, DC, il enregistre en 1965 Coxsone Dodd’s Studio One – auprès duquel il apprend le métier d’ingénieur du son – son premier single, Égratignure de poulet, ska ce qui rend son surnom générique. Son biographe, l’Américain David Katz, auteur d’un livre Lee “Scratch” Perry: Gens Funny Boy, (traduction française, éditions Camion blanc, 2012), raconte la longue vie pleine d’aventures décrites par le musicien et producteur britannique Brian Eno comme “Le génie de la musique enregistrée”.
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