La vague de chagrin et d’amitié profonde soulagera mieux, avec le temps, le choc de la disparition brutale de notre ami Xavier Revoir, dimanche, à l’âge de 53 ans, nous laissant sans voix, et sans beaucoup de mots. Il a été directeur de la communication et des relations presse chez Decathlon, qu’il n’a quitté que pour un arc à la direction de la communication et de l’événementiel au CNOSF, en 2018, mais il a aussi été journaliste au l’équipe Basé sur football français accompagné de délicieux.
Diplômé de la 67e promotion de l’ESJ Lille, il avait fait ses débuts à la BBC, et avait trouvé un pays qui lui était dédié : avec son accent et son élégance (veste en tweed, mouchoir de poche, foulard en soie), For Good s’installe à Londres, à partir de 1996, devient un journaliste l’équipe En Angleterre. C’est une aventure de dix ans qui lui fait vivre de l’intérieur l’émergence des « Français » en Premier League anglaise, qui fera l’objet de trois de ses livres : Une belle biographie d’Arsène Wenger (l’entraîneur), un livre d’entretiens avec Robert Pires (carrière de joueur de football) et le travail d’équipe sur Pull de Sa Majesté.
Il avait déjà une amitié autour de lui, et beaucoup d’entre nous ont de bons souvenirs des soirées qui ont été organisées, lors de l’Euro 96, dans la maison qu’il a louée dans le quartier de Chelsea. Ayant vécu au mieux le meilleur de l’aventure Arsenal française, il revient en France en 2006 pour rejoindre le comité de rédaction de football français, capte tous les sujets avec la même sympathie, et vient souvent à Lyon, parce que c’était la meilleure équipe de France et parce que c’était la ville de sa jeunesse, la ville de sa famille. Il avait quitté le journalisme fin 2011, mais ses emplois ultérieurs l’ont laissé à égale distance de ses passions, du sport et plus encore.
Nous ne pouvions ni rencontrer Xavier ni nous souvenir de lui, et il ne nous laissait aucune chance de l’oublier : quelque fragilité qu’elle puisse cacher, son amitié était parfois solaire, ferme et généreuse. Sa façon d’embrasser ses amis, c’est-à-dire de tout le monde, comme du bon pain, et de les appeler “petit lobe”, va beaucoup nous manquer. A sa fille, sa famille et ses amis, l’équipe Il présente ses tristes et ardentes condoléances.