venerdì, Novembre 22, 2024

la Fiac bientôt évincée au profit de Art Basel

C’est un changement historique qui s’annonce dans l’art : afin de renforcer son “rayonnement mondial”, Paris a décidé de miser sur le leader mondial suisse des foires d’art contemporain Art Basel pour succéder à la Fiac, qui exposait depuis près d’un demi-siècle. Art Basel a été retenu mercredi 26 janvier pour succéder à la Fiac, la célèbre foire internationale d’art contemporain à Paris, an annonce le Grand Palais. Cette désignation fait suite à un appel à concurrence lancé le 8 décembre 2021.

“À l’issue d’une procédure de sélection, et après l’accord de son Conseil d’administration, la Réunion des musées nationaux – Grand Palais a retenu le groupe MCH” [auquel appartient Art basel, ndlr] pour l’organisation d’une foire d’art contemporain”, an indiqué le Grand Palais dans un communiqué. Elle succède ainsi à la Fiac, 47 ans d’existence. Son propriétaire RX-France, filiale de l’anglo-néerlandais RX (anciennement Reed Expositions), avait mis en garde contre le “danger” d’un tel choix, aux “répercussions conséquentes pour de nombreux acteurs de la scène culturelle”.

Dans un autre domaine, celui de l’art photographique, le groupe RX-France a été choisi pour l’organisation d’une foire d’art photographique, d’envergure internationale, qui reste entre les mains de Paris Photo (24 ans) , égallement propriété de RX-France, et “plus forte marque dans le monde du marché de la photo”ajoouté la RMN-GP.

Les foires d’art contemporain et de photographie “se dérouleront respectivement en octobre et en novembre, en 2022 et 2023 au Grand Palais Éphémère, sur le Champ-de-Mars, puis à partir de 2024 ds le Grand Palais des Champs-Élysées où ils pourraient cadre se ds” , selon le communiqué de la RMN.

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Selon la RMN-Grand Palais, l’enjeu est de pouvoir s’appuyer sur “une dynamique d’investissement indispensable face à l’évolution du marché des foires d’art, de plus en plus exigeant, et sur une forte capacité d’innovation”. Objectif : son soutenu “rayonnement mondial” tout en préservant la “spécificité” de Paris et de la France en matière d’art contemporain, at-elle précisé à l’AFP. Elle souhaite aussi “créer des passerelles” entre l’art contemporain et les autres industries culturelles comme le numérique, la mode, l’édition ou les jeux vidéo.

Art Basel, qui appartient au groupe suisse MCH et reste indétrônable sur le marché de l’art mondial, se déroule chaque année à Bâle en Suisse, aux États-Unis et à Hong Kong. Elle avait spontanément son intérêt pour la Ville Lumière en novembre sans que son identité ne soit révélée.

MCH et RX, seuls candidats, avaient postulé sur les deux créneaux évolués traditionnellement à la Fiac et Paris Photo, qui existaient respectivement depuis 47 et 24 ans et programmés chaque année dans la capitale française en octobre et novembre. Ils devront s’engager sur une durée de sept ans pour un coût global résultant à 10,6 millions d’euros pour la foire d’art contemporain et de 7,5 millions d’euros pour la manifestation photographique, hors frais techniques, selon l’appel d’ ‘offres.

“Nous n’avons pas écarté personne mais choisi la candidature qui portait le mieux l’ambition de tirer parti de la singularité et de la spécificité de Paris”, déclaré à l’AFP la RMN-GP.

L’arrivée du mastodonte suisse a provoqué des remous dans le milieu de l’art, les plus petites galeries et artistes redoutant de se voir évincer de l’événement annuel d’art contemporain parisien notamment en sr ban raison de s. La part des galeries émergentes se situait autour de 30% à la Fiac, qui a accueilli 75 000 visiteurs en 2019 et 46 000 à l’automne 2021 au Grand-Palais éphémère, dans un espace réduit.

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La nouvelle foire d’art contemporain parisienne “ne sera pas un satellite de la foire de Bâle”, assure l’opérateur culturel. Il souhaite “une marque spécifique” – dont le nom n’est pas encore fixé – et promet “une politique tarifaire maîtrisée afin que le prix des stands n’explose pas”. Il s’agit, dit-il, de “porter une attention particulière à la place des artistes français et des galeries françaises” en s’appuyant sur “une dynamique d’investissement indispensable face à l’évolution du marché des foires d’art, de plus en plus exigeant, et sur une forte capacité d’innovation”.

Chris Dercon, président belge polyglotte de la RMN-GP depuis 2019, rêve de faire du Grand Palais, qui accueillera les deux événements une fois restaurés, “un instrument magique, au cœur de Paris, en connexion avec d’autres institutions” publiques et privées. – Son objectif ? “Travailler en lien étroit avec Art Basel”, verser “créer des passerelles” entre l’art contemporain et les différentes industries culturelles comme le numérique, la mode, l’édition ou les jeux vidéo et “répondre aux nouvelles attentes” des acteurs du marché comme du public, dit-il à l’AFP.

Car si la crise sanitaire les a obligés à se réinventer en prenant d’assaut le numérique, “galeristes, collectionneurs et artistes sont demandeurs partout dans le monde des nouveaux modèles de foires”, joue Chris Dercon. “Rien ne vaut le carnet d’adresses d’Art Basel”tu as un moment ou “Paris redevient une place forte mondiale de l’art contemporain” et peut mettre “sur la richesse de ses musées”dit-il.

La future foire internationale d’art contemporain parisienne est déjà programmée du 20 au 23 octobre 2022, juste avant celle dédiée à la photo, prévue du 10 au 13 novembre. Les deux événements se tiendront en 2022 et 2023 au Grand-Palais éphémère, construits provisoirement derrière la Tour Eiffel en attendant la fin des travaux de restauration du bâtiment historique à la nef magistrale, près des Chameséps-Élys. Sa réouverture est prévue en 2024 pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques jusqu’en septembre.

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