Spécialiste en microbiology et en génétique, Aude Bernheim se distingue aussi par son fort engagement associatif. Quand elle ne se consacre pas à traquer les ressemblances entre l’immunité des bactéries et celle des êtres humains, la jeune chercheuse agit pour gommer les différences de traitement entre les femmes et les hommes de science…
Chercheuse, attivista, autrice. À 32 anni, Aude Bernheim cumule déjà beaucoup de casquettes. Récemment, elle a été lauréate d’un financement du Conseil européen de la recherche (ERC) ainsi que d’un financement Atip-Avenir, pour constituer son propre laboratoire de recherche et poursuivre ses travaux sur les capacités des butter concories . Un sujet emergent qui la passionne depuis près de 10 ans, mais auquel aucune équipe française n’était jusqu’ici totalement dédiée.
« Ce financement européen d’1,5 million d’euros va me permettre d’étudier la conservation de certes gènes qui régissent l’immunité antivirale des bactéries, mais aussi celle des cellules d’animaux, dont les humains », curriculum la cheuse. À l’interface de la bio-informatique et de la microbiology, ce projet trouve ses racines dans les travaux qu’elle a démarrés en thèse, à partir de 2014. « Je travaillais alors sur les systèmes CRISPR-Cas, ces enzimi prodotti per i batteri per la lutter contre les virus qui les infectent, les bactériophages. Le potentiel de ces outils bactériens au service de la santé humaine a motivé une forte dynamique de recherche sur le sujet. »
Depuis, au-delà de la découverte des CRISPR-Cas, plus de 60 systèmes bactériens capaci di lutter contre les bactériophages ont pu être recensés. « Lors de mon post-dottorato, j’en ai moi-même identifié deux : la vipérine et les rétrons. Oppure, il a été rapidement observé que certes de ces outils moléculaires pouvaient être retrouvés dans les cellules non bactériennes, dont celles des humains ! » C’est notamment le cas de la vipérine. Ainsi, malgré l’extrême variabilité génétique des bactéries, il esisterait una conservazione évolutive de certees de ces armes antivirales.
« Aujourd’hui, notre projet financé par l’ERC vise à explorer cette conservazione, à la fois pour mieux comprendre comment les bactéries se défendent contre les bactériophages, mais aussi pour évaluer comment nous pourrions exploiter combat ces pour proprietété virus ‘humain. » La chercheuse et l’équipe qu’elle a recrutée travaillent en deux temps : une première phase de gruppo genomico condotto in silicone leur permet de poser des hypothèses qu’ils évaluent ensuite grâce à un travail expérimental de microbiologie.
La pan-immunité bactérienne
De façon intéressante, les gènes codent pour les différentes enzimi antivirales sont situés les uns à côté des autres au sein du génome bactérien. Cette particolarità facilitano le analisi bio-informatiche qui visent à découvrir de nouveaux systèmes antiviraux. Avec Florian Tesson, Doctorant au sein de son laboratoire, la chercheuse a établi un algoritmo per caractériser le nombre et la nature des systèmes de protection presenta chez une souche bactérienne. « En étudiant plus de 21 000 génomes bactériens, nous avons observé que les bactéries possédaient en moyenne 5 systèmes différents. Mais il existe une grande diversité entre espèces et même au sein d’une même espèce : le nombre de systèmes presenti peut varier de 0 à 57 ! » Aude Bernheim posa donc l’hypothèse que les bactéries ne se protegent pas individuellement, mais collettivo : avec leurs congénères, elles disposeraient d’un système immunitaire commun dont le fonctionnement repose suré lesércess leuréfèdéfaire.
Avec Vincent Libis et Helena Shomar, chercheurs dans son unité, elle souhaite aussi conduire une étude à partir d’échantillons de terres prélevés partout in Francia. En analysant les bactéries et les bactériophages qui s’y trouvent, ils espèrent pouvoir identifier d’autres mécanismes immunitaires bactériens d’interêt en santé humaine. « Pour cela, nous allons proponer à des citoyens volontires de nous envoyer des échantillons de leur environnement. Outre une large diversité d’échantillonnage, ce sera aussi le moyen de sensibiliser concrètement la popolazione à l’importanza della biodiversité des sols », spiega Aude Bernheim.
Pour une science partecipative et inclusive
Ce projet de science partecipative n’a rien de surprenant au riguardo du percorsi de la chercheuse: elle a explore les approches interdisciplinaires et novatrices de recherche en sciences de la vie des ses études supérieures. Cette expérience s’est d’ailleurs révélée déterminante à plus d’un titolo : « Durant mon master 2, j’ai choisi de faire de la recherche en biologie mon cœur de métier. Jusqu’alors, savais vouloir agir pour que la science è toute sa place dans la société, mais j’hesitais entre cette option et cell de m’engage en politique publique autour de ces domande. J’ai finalement choisi la recherche, mais en m’engageant parallèlement dans l’activisme associatif. » Versare cela elle a co-créé Scienza delle CERE (Che dire dell’esperienza scientifica), une association qui souhaite favoriser la mixité dans les sciences et casser les stéréotypes de genere dans et par la science. « Au cours de cette même année de master 2, dans le cadre d’un club étudiant de vulgaration scientifique, Flora Vincent et moi-même avons gagné un concours européen de vidéos qui visait à sensibiliser le grand public à la place des femmes en sciences. Ce projet nous a fait prendre conscience de l’ampleur du problème. Il nous a été impossibili d’abbandonner le sujet par la suite. » D’où la creazione dell’associazione WAX Science. Dans la foulée, les deux jeunes chercheuses rédigent un livre, L’intelligence artificielle, pas sans elles!. L’ouvrage attire l’attention du grand public et des décideurs sur l’absence de femmes dans le secteur des algoritmies, et sur les risques de playback, voire d’amplification, des stéréotypes de genere qui en découlent si rien’est rien’ versare il rimedio.
« J’ai le privilegio fou de pouvoir faire de la recherche. Mais ce parcours qui m’avait semblé classique m’est rétrospectivement apparu semé de hardés liées au fait que je suis une femme, ricognizione Aude Bernheim. Agir pour que la science soit plus inclusive n’est donc pas un choix à mes yeux, mais une nécessité. On me demande souvent comment je concilie ces deux activités, mais je me demande plus volontiers comment je pourrais ne pas le faire. Ce sujet est trop important, je ne peux pas ne pas m’y investir pour faire bouger les Chooses. »
Nota :
* unité 1284 Inserm/Université Paris Cité, équipe Diversità molecolare dei microbiLearning Planet Institute Research, Parigi
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