sabato, Novembre 23, 2024

Au Musée du Louvre, l’Egypte ancienne se dévoile en réalité augmentée

Il ne pourrait pas être plus courant – et pour certains mécontents – de voir les visiteurs des musées naviguer derrière leur smartphone, comme si un petit écran leur permettait de mieux contempler les œuvres que de leurs propres yeux. Depuis mercredi 18 octobre, le Louvre promeut ce comportement, mais pour cause : grâce à l’utilisation de la réalité augmentée, qui permet d’ajouter des couches à une image prise avec un téléphone, trois œuvres emblématiques du Département égyptien des Antiquités sera exposé. Révéler au public des détails difficiles à voir ou à comprendre, voire disparaître.

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L’expérience, baptisée « Augmented Egypt », devrait durer un an et est mise en œuvre en partenariat avec AR Studio, une branche spécialisée dans la réalité augmentée que Snap (la société américaine dont le produit le plus célèbre est l’application Snapchat) a ouvert à Paris. en 2022. Comment cela se passe-t-il en pratique ? Prenons l’exemple du Naos d’Ahmose (une ancienne orthographe du pharaon Ahmose II qui régna au VIH siècle avant JC), un petit monument renfermant, à l’abri des regards, une petite statue du dieu Osiris. La statuette n’était plus là, ni la double porte qui la protégeait. Les bas-reliefs ornant les faces de cette chapelle de granit rose, où est représentée une procession des dieux, sont presque illisibles.

L’œuvre est simple en apparence, mais à côté apparaît désormais un code QR que le visiteur – après avoir téléchargé Snapchat – active à l’aide de l’appareil photo de son téléphone portable. Au bout de quelques secondes, les reliefs de l’écran s’illuminent, comme dorés à l’or pur, s’offrant à la contemplation. De la même manière, la double porte du naos a été recréée, où se trouve une scène classique dans laquelle le pharaon est représenté debout face au dieu assis.

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Les horreurs du temps

D’un simple clic, les portes s’ouvrent pour révéler la statue d’Osiris, qui n’était pas visible pour les humains ordinaires dans l’Antiquité… Pour des raisons techniques liées au réseau Wi-Fi, qui ne fonctionne bien que certains siècles – le Dans les anciennes salles du Louvre, deux autres œuvres situées à proximité du naos bénéficient de la réalité augmentée : la tour de Dendérah et la « Chambre des Ancêtres », construites au XVe siècle.H Siècle avant JC, à Karnak (Égypte), par le pharaon Thoutmosis III.

Pourquoi avez-vous choisi l’Autorité égyptienne des antiquités pour cette expérience ? D’une part parce que ses œuvres ont subi les outrages du temps, mais aussi parce que leur compréhension est plus complexe, des milliers d’années nous séparant du monde culturel des anciens Égyptiens. Mais Vincent Rondout, le directeur du département, va plus loin : “Ce n’est pas un hasard si l’Egypte a été choisie. La patrie est à l’origine de tout, notamment des arts et des technologies.”

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