Pas de chichi PAF : le projet TV du milliardaire Xavier Niel ne va pas remplacer M6, qui conservera sa fréquence sur la télévision numérique terrestre (TNT), tout comme TF1. Même si ces deux fréquences n’ont pas encore été officiellement réattribuées, seuls leurs détenteurs actuels restent en course pour le dernier volet de l’action, a annoncé mercredi Arcom, le régulateur des médias.
Cela met fin aux espoirs de Xavier Niel, qui voulait créer une chaîne baptisée “SIX” pour remplacer M6, mais son projet n’a pas été retenu. Une fois cette annonce faite par Arcom, le milliardaire a répondu par un étrange message sur Twitter.
Le Groupe M6 a exprimé sa “satisfaction” dans un communiqué. Selon lui, cette étape lui permet “d’envisager sereinement de continuer à publier ses programmes au service du public dans le strict respect de ses obligations”. Les autorisations d’exploitation des chaînes 1 et 6 de la TNT expirent le 5 mai et leur redistribution décennale a fait l’objet d’un appel à candidatures.
Pas de surprises
Pour Channel 6, le fait que le sortant Project ait eu le privilège de drafter le fougueux Xavier Niel n’est pas une surprise. A la fin de l’appel, il résume son projet par une formule choquante : « Mettez les gens sur l’argent ». Le fondateur de Free Communications et très présent dans la presse (groupe Le Monde, Nice-Matin, L’informé) a promis moins de publicité, plus de nouvelles programmations, et les premiers jeux du soir commençant avant 21h00.
Mais on imagine mal M6 s’arrêter complètement et simplement sur la TNT, même si elle pourrait, en théorie, continuer sur toutes les autres chaînes (diffusion et satellite), voire reporter une partie de sa programmation sur d’autres TNT (W9, 6ter, Paris Première et Jolie). Il y avait moins de suspense pour TF1, seule candidate à ses hésitations.
Cette procédure de redistribution est la première depuis 1987, année de la privatisation de TF1 et de l’arrivée de M6 sur le sixième réseau Hertz : jusqu’à présent, ces pionniers bénéficiaient d’un renouvellement sans appel à candidatures et contre obligations envers le régulateur. .
Dans un communiqué, elle a expliqué qu’Arcom “va maintenant entamer des discussions avec les candidats retenus afin de conclure un accord visant à définir les obligations et responsabilités de chacun des deux services”.
“Cet accord doit être approuvé avant qu’une autorisation d’utilisation (de la fréquence) ne soit délivrée, qui elle-même doit avoir lieu avant le 5 mai 2023”, a ajouté le régulateur pour fixer le calendrier.