Il se forme en philosophie à l’école doctorale puis en sociologie à l’École supérieure des sciences sociales (EHESS). Pierre-Michel Menger, né en 1953, est professeur au Collège de France depuis 2013, directeur d’études à l’EHESS, codirecteur de la Revue française de sociologie et membre du Conseil scientifique de la Revue économique.
Ses recherches et publications portent d’abord sur la musique contemporaine, ses compositeurs, les nouvelles technologies et les publics, puis sur les systèmes d’emploi et de carrière dans les arts du spectacle, avec leur atypique contractuelle et organisationnelle, et sur les diverses formes de segmentation du personnel en général. Marché du travail. Ses travaux dans le domaine des arts, et plus récemment dans les métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, lient la sociologie des métiers, l’étude des marchés du travail et des formes d’organisation du travail créatif et l’analyse des mécanismes de concentration, de profit et de réputation. Les outils de sa sociologie ont été formulés au contact de la sociologie du travail, de l’analyse théorique de l’action et des interactions, et de l’analyse économique des comportements et des choix dans des horizons incertains.
Pierre-Michel Menger est l’auteur de nombreux articles et ouvrages célèbres consacrés aux métiers de l’art et des sciences, ainsi qu’aux méthodes des sciences sociales et à l’usage du big data. Son travail analyse l’effet des incertitudes sur les mondes sociaux et les individus : s’appuyant sur l’histoire de l’art, l’économie et la psychologie, il développe une perspective analytique de l’action sociale, illustrant des études de cas et des analyses quantitatives.
Depuis 2013, elle consacre différents cours au travail créatif, à la production de connaissances scientifiques, au talent et à l’idée de réussite.
Nouvelles:
texte :
Extrait du discours prononcé par Patrick Modiano, dimanche 7 décembre 2014, à Stockholm, en Suède, à l’occasion de la remise du prix Nobel de littérature.
L’étrange activité solitaire de l’écriture. Vous traversez des moments de frustration en écrivant les premières pages d’un roman. Chaque jour, vous avez l’impression d’aller dans la mauvaise direction. La tentation est alors grande de revenir en arrière et de prendre un autre itinéraire. Il ne faut pas céder à cette tentation, mais plutôt suivre le même chemin. C’est un peu comme être assis au volant d’une voiture la nuit, en hiver, sur la glace, sans voir. Vous n’avez pas le choix, vous ne pouvez pas revenir en arrière, vous devez continuer d’avancer en vous disant que finalement la route sera plus stable et le brouillard se dissipera. Vous êtes sur le point de terminer un livre, et il vous semble qu’il commence à se séparer de vous, qu’il respire déjà l’air de la liberté, comme les enfants, en classe, à la veille des vacances d’été. Ils deviennent distraits et bruyants et n’écoutent plus leur professeur. Je dirais même qu’au moment où vous écrivez les derniers paragraphes, le livre vous montre une certaine hostilité pressée de se libérer de vous. Et il vous quitte dès que vous avez tiré le dernier mot. C’est fini, il n’a plus besoin de toi, il t’a déjà oublié. Ce sont les lecteurs qui vont désormais le découvrir par eux-mêmes. À ce moment-là, vous vous sentez très vide et abandonné. Et aussi une sorte d’insatisfaction à cause de ce lien qui s’est rompu si vite entre vous et le livre. Cette insatisfaction et ce sentiment de ne pas accomplir quelque chose vous poussent à écrire le prochain livre pour retrouver l’équilibre, mais vous n’y parvenez jamais. Au fil des années, les livres se succèdent et les lecteurs parlent de « travail ». Mais vous aurez le sentiment qu’il ne s’agissait que d’une longue évasion.
Programmation musicale :
Gustave Mahler : Symphonie n°3 Un reste, fort – décisif
Orchestre Philharmonique de New York
Leonard Bernstein, Direction
DG427328-2
Richard Wagner : L’Or du Rhinintroduction
Orchestre Philharmonique de Berlin
Herbert von Karajan, Direction
DG415141-2
Jean Sibélius : Concerto pour violon en ré min Op. 47, 2. Adagio di tanto
Gidon Kramer, violon
Orchestre Symphonique de Londres
Guennadi Rozhdestvensky, direction
Musique subtile 8608412
Pierre Boulez : 12 notations, Vivant
Chin Pei-hsin, piano
Article 162
Pierre Boulez : 12 notations, Vivant
Enregistrement non commercial Youtube
Claudio Monteverdi : Couronnement de Poppée« Pur the Mirror Pur the Godo » (Chapitre 3 Science 8) duo Nero Bobby
Arlène Auger, soprano, Bobby
Della Jones, mezzo-soprano, Néron
Sinfonia baroque de Londres
Richard Hickox, réalisation
VCT 5450822
Nina simone : Mon chemin
“Impossibile scrivere con i guantoni da boxe. Organizzatore freelance. Analista appassionato. Amichevole piantagrane. Drogato di pancetta.”