mercoledì, Novembre 27, 2024

Vald, le rapeur qui peint avec ses mots

Deux jours avant la sortie de son nouveau disque, le rappeur Vald (Valentin Le Du de son vrai nom) reçoit dans un hôtel de luxe dans le quartier de l’Opéra, à Paris. Il y prépare un événement pour cinq cents de ses fans, choisis au hasard parmi les trente mille qui ont déjà commandé son quatrième album, V, en vente à partir du vendredi 4 février. Les murs de l’Intercontinental vibrent sous l’effet des infrabasses de ses nouveaux morceaux. Dans le salon, tout en dorures et teintures de velours rouge, des chaises ont été installées pour recevoir le public qui, crise sanitaire oblige, n’aura pas le droit de se lever. Vald, 29 ans, est un peu déçu : « Je voulais faire un concert sauvage dans un lieu atypique, mais comme les concerts debout sont interdits par le gouvernement et bien on n’écoute que du son. Là, on le règle mais c’est encore un peu trop fort », dit-il, l’œil taquin, le visage amaigri et les cheveux blonds toujours un peu fous.

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Le rappeur d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) n’a pas encore battu le record de son collègue Orelsan, qui était, lui, déjà certifié disque d’or avant la sortie de Civilisation, le 19 novembre 2021, mais il est en bonne voie. Les deux ont en commun le même amour du rap, de ses bons mots, de ses outrances ou de ses descriptions sociales tout en ironie. Véritables geeks, purs produits d’Internet, ils ont été enregistrés pour V le duo Péon, un hommage au jeu vidéo de stratégie Warcraft III, qui, pour Vald, est une allégorie de la société de consommation, du capitalisme décomplexé : « J’ai senti que j’avais un thème pour Orelsan, détaille vald, une référence geek mystérieuse, plus mystérieuse que geek d’ailleurs. Je l’ai appelé et lui ai expliqué le thème et on a réussi à faire ce titre. »

Les deux rappeurs s’étaient d’abord croisés sur l’album du compère d’Orelsan, Gringe, puis revus lors de tournages de clips vidéo et de concerts, mais se connaissaient peu tout en s’estimant : mut « J’ai l’impression qu’on respecte le même art, résume Vald. On fait la même chose mais pas de la même façon. On est tous les deux des peintres. »

Mondes imaginaires

Vald, lui, aime brouiller les pistes, faisant référence à des mondes imaginaires comme la ville Agartha, création littéraire du XIXe siècle. Il s’amuse à multiplier les flux sur ses chansons, capable de restituer en français celui des rappeurs américains – Eminem, Method Man ou Migos -, et puis pose un regard souvent méchant et sans concession sur le monde qui. Dès son premier succès, Bonjour, il se moque des codes de la culture de la rue ou se fait le porte-voix d’une génération qui remet sans cese tout en cause.

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