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Exclusif – Canal + fait la paix avec le cinéma français

Posté en décembre. 2021 à 10:46Mis à jour le 2 déc. 2019 2021 à 11:16

Tubes de paix. Selon nos informations, Canal + et le cinéma français sont enfin parvenus à un accord qui permettra au Groupe Vivendi de rester encore quelques années le principal financier et diffuseur du septième art sur le petit écran. Une annonce est attendue ce jeudi. Cet accord devrait enfin déboucher sur une nouvelle chronologie médiatique en début d’année , ce mécanisme qui distribue plus ou moins de nouvelles exclusivités au Septième Art des différents médias (VOD, Pay TV, Plateformes Free Channel, etc.) en fonction des financements qu’ils leur allouent.

Canal + et sa chaîne dédiée Ciné + distribueront environ 190 millions d’euros par an à l’industrie cinématographique française, sur une période de trois ans, tacitement renouvelable. Ce montant est fixe et donc indépendant des performances commerciales de la chaîne, notamment du nombre de ses abonnés, comme c’était le cas précédemment. Il faut ajouter les sommes versées par les chaînes gratuites à la chaîne et selon nos informations un contentieux de plusieurs dizaines de millions versés au cinéma sur une période de trois ans. Du coup, les sommes allouées au septième art français par la filiale de Vivendi dépasseront les 200 millions d’euros annuels, sans compter les investissements de son studio, StudioCanal. Dans la dernière ligne droite, Canal aurait voulu que les chaînes gratuites n’aient pas plus d’une dizaine de films sur leur plateforme de rattrapage.

Une menace

Après avoir menacé de se transformer en une plateforme dédiée aux séries Ensuite, divisez-le en deux services – sports et fantaisie – Pour réduire sa base d’engagements, Canal+ garantit son accès cinéma sur la base de son modèle générique. Ceci, à l’heure où il n’est pas exclu que le football français disparaisse de son antenne au profit d’autres sports comme le rugby ou les sports mécaniques. Le soutien de la chaîne au cinéma français est désormais plus important car les studios américains garderont de plus en plus leurs films sur leur plateforme.

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Il porte sur l’accord dit cinéma entre la chaîne et le secteur Particulièrement important cette année . Les plateformes étrangères Netflix, Disney+ et Amazon Prime Video – et bientôt HBO Max sans doute à partir de la fin de l’année prochaine – doivent désormais cofinancer la création française, notamment le cinéma – environ 50-80 millions d’euros par an attendus – depuis le transfert du Directive européenne SMA. En revanche, le gouvernement a fait pression pour qu’ils puissent diffuser des films peu de temps après leur sortie en salles, contre trois ans aujourd’hui.

Canal+, premier diffuseur payant de septième art depuis sa création en 1984, craignait d’avoir à peu près les mêmes engagements de financement que le cinéma français pour une fenêtre d’exclusivité en baisse avec des plateformes à quelques mois de retard seulement. Détail important : la place dans la chronologie des médias ne s’applique pas qu’au cinéma français, puisqu’elle permet aussi de diffuser au public des films américains à fort potentiel dont les droits ont été achetés.

Ils ont sorti les films six mois après leur sortie en salles

L’accord conclu avec l’industrie devrait permettre à Channel + de diffuser les films six mois après leur sortie en salles (contre huit mois aujourd’hui) et de conserver leur exclusivité pendant neuf mois. Des plateformes comme Netflix devraient pouvoir commencer à diffuser des films quinze mois après la sortie en salles, au lieu des douze initialement envisagés.

Sans accord avec Canal+ et donc avec moins de financement de sa part, le cinéma aurait basculé sur les plateformes et aurait payé les films douze mois après leur sortie en salles, en échange de plus de financements. L’enjeu pour le septième art français était que l’entrée des plateformes dans le système d’exclusion culturelle ajoute plus de financements aux nouveaux arrivants qu’elle n’en retire aux acteurs traditionnels. il faut qu’il soit. L’autre avantage est que le septième art dépendra dans une moindre mesure de la filiale Vivendi.

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“ferme la fenêtre”

Pour boucler à nouveau cette refonte de la grille média Plus douloureux qu’en 2018 , la question reste à trancher par les Chaînes Libres, qui financent également de manière significative le Septième Art. Ils peuvent être amenés à diffuser des films – notamment américains – qu’ils achètent alors qu’ils sont simultanément disponibles sur des plateformes, dont Disney+, avec leur nouveau statut “chrono”. Windows pour le streaming gratuit ne sera pas “résistant aux intempéries”.

Certains pensent que si tant TF1 que M6 veulent que les pouvoirs publics acceptent leur fusion, il leur faudra accepter les fenêtres de diffusion dégradées. « Si l’accord est conclu entre Cinéma et Canal+, un arrangement avec les chaînes hertziennes sera trouvé », estimait récemment un connaisseur du dossier. Le cas de France Télévisions est différent, la chaîne est publique et se définit comme une alliée du cinéma, comme le soulignait récemment Delphine Ernott lors des réunions de l’ARP. Un accord n’a pas encore été finalisé entre l’industrie cinématographique et Netflix pour définir des critères de diversification des investissements. Mais le nœud de la chronologie médiatique est, encore cette année, l’accord avec Kanal. Il n’y a donc plus d’obstacles insurmontables.

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