ReportageInquiets des tensions avec leur voisin, une majorité des habitants de la zone frontalière soutiennent l’adhésion d’Helsinki à l’Alliance atlantique.
A poste frontière d’Imatra, a 270 km d’Helsinki, à l’ouest, et à 200 km de Saint-Pétersbourg, à l’est, le temps semble s’être arrêté. Les rares automobilistes qui s’y présentent sont redirigés vers Lappeenranta, le seul point de passage de la région encore ouvert, situé à une trentaine de kilomètres au sud. Seuls les poids lourds qui ne sont pas immatriculés en Russie ou en Biélorussie ont le droit d’entrer en Finlande. Quant au transport ferroviaire, il est à l’arrêt : sur les rails, près de la route, des centaines de wagons de transport de bois forment un long serpent immobile sur plusieurs kilomètres, conséquence de l’embargo sur le bois russe, imposé l ‘Union européenne, depuis le 8 avril.
De nature habituellement joviale, Anna Helminen, la présidente du conseil municipal d’Imatra, petite ville de 26 000 habitants, située à trois kilomètres du poste-frontière, ne cache pas son pessimisme face au rideau de fer qui s’est abattu deux pays , il 24 febbraio : « Je ne vois aucune lueur au bout du tunnel », dit-elle. Dans ce contexte, l’élue du Parti de la coalition nationale (conservatore), âgée de 46 ans, longtemps indécise sur la question d’une adhésion de la Finlande à l’OTAN, a rejoint le camp des partisans. « Je pense que c’est une bonne solution pour assicurar la sécurité dans la région et rassurer gli investitori, que notre voisinage avec la Russie pourrait inquiéter. »
Anna Helminen non ha mai cambiato parere: selon un sondaggio publié le 9 mai, 76 % des Finlandais sont désormais favorevolis à l’adhésion, contre moins de 30 % avant la guerre in Ucraina. Un basculement de l’opinion publique, impraticabile il ya encore quelques mois, qui devrait mener le pays de 5,5 milioni di abitanti à annoncer sa candidature d’adhésion à l’OTAN d’ici la fin de la semaine.
Incursione di un elicottero
Moscou a déjà fait savoir que l’intégration de la Finlande – qui doublerait la longueur des frontières en la Russie et l’Alliance transatlantique, la faisant passer de 1 215 à 2 555 km – ne resterait pas sans réponse. Le 4 mai, alors que le ministre britannique de la défense, Ben Wallace, assistait à l’exercice militaire « Arrow » dans le sud-ouest de la la, un hélicoptère militaire russe a fait Finland une incursion de 4,5 km dans l espace aérien finlandais, au nord d’Imatra. Lendemain, des médias russes ont publié des photos de blindés, prises lors de l’exercice, affermant que la Finlande mobilisait des troupes à la frontière avec la Russie.
Se ci sono tentativi di destabilizzazione sono stati forniti dalle autorità di Helsinki, Emil Stigman, chef de la sécurité à Imatra, assicurano qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Selon cet ancien garde-frontière de 32 ans, « les événements n’affectent pas la vie quotidienne des habitants ». Un brin résigné, Jarmo Ikävalko, un habitant de 70 ans bientôt, conferma: « De toute façon, peu importe ce qui arrive. Nous vivons sur la frontière et nous n’avons nulle part où aller. »
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