THOMAS COEX via AFP
POLITIQUE – Organisé le mercredi 20 avril à 21h00, quatre jours avant le deuxième tour, le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen sera présenté par les journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau.
Comme c’est l’usage pour ce rendez-vous traditionnel depuis l’élection de 1974, ces noms ont fait l’objet d’un accord entre TF1 et France 2, et les équipes de campagne.
Mais au sein de France Télévisions, certains jugent que ce choix n’aurait pas dû être le même si les candidats n’avaient pas été consultés. Au centre des interrogatoires, la présentatrice du 20h00 de France 2, Anne-Sophie Lapix.
Une position que Jordan Bardella, président par intérim du RN, a publiquement assumée. “Marine Le Pen ne souhaite pas qu’Anne-Sophie Lapix anime le débat” car la journaliste “n’arrive pas à dissimuler son hostilité”, at-il affirmé sur CNews lundi.
« Femme courage, use et droite »
Interrogés dans Le Parisien de ce samedi 16 avril, Léa Salamé et Gilles Bouleau ont tenu à défendre le travail de leur consoeur. Sur une possible “hostilité”, le journaliste de TF1 ne l’a pas “perçue dans les interviews qu’Anne-Sophie a réalisées”. “Que (Bardella, ndlr) ait une opinion, OK. Mais qu’il la déclare publiquement, je trouve ça un peu plus dérangeant. Dans un face-à-face, les politiques ne choisissent pas leurs interlocuteurs ni les questions, mais ils sont libres des réponses », continue-t-il.
Salamé elle aussi se dit « gênée ». « Ce n’est pas aux politiques de donner sur un plateau télé un bon ou un mauvais point aux journalistes », rappelle-t-elle. “Quant à Anne-Sophie, j’ai eu un immense plaisir à travailler avec elle sur ‘Élysée 2022′”. Elle s’est mise en danger en acceptant de participer à cette émission politique alors qu’elle n’y était pas obligée. En plus d’être une excellente journaliste, c’est une femme courageuse et droite”, assure la journaliste de France 2.
Léa Salamé en profite d’ailleurs pour expliquer que les politiques ont le choix de refuser un ou une journaliste -“comme Anne-Claire Coudray l’a été il y a cinq ans, comme Patrick Poivre d’Arvor et Anne Sinclair en 1995”, ils ne choisissent pas pour autant ceux qui les interrogent lors du débat. “Est-ce que cette règle doit évaluer ? Sans doute », termine-t-elle.
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